Le cru vegan n'est pas pour tout le monde #3 - Déminéralisation par les fruits

Lecture

Voici un extrait du livre :  "Dérives Nutritionnelles et comportement suicidaire" par Robert Masson - Naturopathe (+de 50 ans de recherches).  Il est possible que cette explication vous semble un peu trop compliquée, c'est pour cela que je ré-aborderais ce point demain, au travers de l'équilibre de l'alimentation "acido-basique".

"Je m'explique : s'il est vrai que globalement la consommation de crudités, légumes cuits et fruits et fréquemment insuffisante, ce conseil peut s’avérer préjudiciable pour certains :

Prenons des cas objectifs et concrets :
Voici un monsieur de 1m75 pour 95 kilos qui, tout en ayant une excellente vitalité, présente un certain embonpoint, n'ayant jamais froid, même en hiver. L’augmentation de la consommation de fruits et légumes va entrainer une diminution parallèle de la consommation d'aliments caloriquement plus riches, féculents, farineux, corps gras, voire aliments protéiques. Un meilleur transit colique, une certaine perte de poids, l'apport de polyphénols protecteurs vasculaires seront "tout bénéfice" pour ce monsieur.

Considérons maintenant une jeune femme de 1 m65 pour 45 kilos, amaigrie, fatigable, supportant mal les intempéries, dès qu’il fait un peu chaud sont transit intestinal s'accélère, "elle a des sels en purée" voire diarrhéiques, et l'hiver est, pour elle, une épreuve, vu sa frilosité, elle "prend froid", s'enrhume et tousse très facilement.
Tous les examens de laboratoires et cliniques sont normaux. On parle de "dystonie neuro-végétative" mais cela ne change rien. Pour cette personne "très représentée" dans la société d'aujourd'hui, l'augmentation considérable des fruits et des légumes va diminuer  corrélativement la consommation glucido lipido protidique et ainsi sera favorisée la perte de poids. Cette perte de poids sera encore majorée par un transit qui va s’accélérer par l'apport de fibres supplémentaires. Quand à l'augmentation de la consommation de fruits ( 2 à 3 par jours voir +), elle sera véritablement catastrophique surtout en hiver.

En effet, dans le premier cas cité (homme 1m75 de 95 kilos, non frileux) les acides citriques, tartriques, maliques des fruits sont oxydés en gaz carbonique et en eau (individu acido-neutralisant par oxydation)

Dans le cas de notre jeune femme, 1m65 et 45 kilos, très frileuse, une faible quantité des dits acides est oxydée, l'organisme neutralisent ces acides, en donnant ses minéraux (individu acido-neutralisant par spoliation minérale)"

= D'où déminéralisation massive !

Et oui, même les fruits peuvent être métabolisés différemment selon l'état singulier de l'organisme et de la flore intestinale d'une personne. D'où la dangerosité pour ce "tempérament", ce "morpho-type", de l'approche dogmatique et excessive autour des fruits véhiculé par le crudivorisme vegan.

D'ailleurs et si l'alimentation crudivore vegan  n'était abordée qu'au travers des bienfaits des légumes... ferait elle autant d'émules ?!... Si on retirait tout d'un coup toute cette abondance de sucre (bananes, dattes et tous les autres)  est ce que cela satisferait-il autant les accros au sucre, les plus gourmands ?! Est ce que si tout a coup les fruits étaient autorisés "en infime quantité" est ce que cette alimentation cru vegan serait elle toujours aussi "sexy",  fantasmagorique et attirante ?!

Réflexion sur les fruits :

"Le trop de quelque chose est un manque d'autre chose." Proverbe

 En regardant en arrière, je me suis rendue compte que je n'avais jamais mangé beaucoup de fruits dans ma vie. Nous étions 7 à la maison, et nous n'étions pas riche, donc ma mère nous permettait d'avoir 1 fruit par jour, ce qui était déjà un budget. Quand j'ai pris mon indépendance, de la même manière, je mangeais un fruit à 2 par jour dans les jours fastes mais c'était tout. Étais-je décalcifiée ?! Est ce que je perdais mes cheveux ?! Bien-sur que non...

Puis j'ai aussi réfléchi a cette histoire de fruits en ABONDANCE. Moi, femme sans enfant et sans difficultés financières, oui je pouvais m'offrir un petit déjeuner journalier composé de 5 fruits Bio (Miam o fruits) et m'en offrir d'autres pour le goûter, faire des jus... Mais aurais-je pu gérer une telle abondance de fruits si mon mari si mettait tout autant que moi et que j'avais des enfants ?! Franchement NON !
Je me suis alors rendue compte de combien j'étais "déconnectée" à la réalité et surtout combien j'étais égocentrique et que le pire... cette lubie alimentaire allait tout simplement à ma perte car totalement en adéquation avec ma constitution, mon "tempérament" m'apportant tout sauf la santé "parfaite" que j’espérais y trouver.

J'ai alors ressenti un profond désir "d'équilibre"... revenir au plaisir de savoir me satisfaire de seulement "un ou deux fruits" par jour, chose dont je n'étais plus capable depuis 2 ans, car moi les fruits, je les mangeais par 5, par 10 ... et je ne parle même pas des kilos de bananes qui décoraient mon appartement... (d'ailleurs mais finances m'en remercient !)

J'ai aussi  pensé au peuple Japonais, dont la santé est solide et fondée sur l'équilibre. Là bas les fruits sont "hors de prix" et ils savent se satisfaire de seulement quelques tranches fines d'une pomme "par exemple". Sont ils en mauvaises santé pour autant ?! Sont ils décalcifiés ?! Bien-sur que non.

"Que c'est merveilleux, si nous choisissons le bon régime, de constater quelle extraordinaire petite quantité nous suffit !" GANDHI

Encore une fois, nous sommes "différents", et pour certains plusieurs fruits par jour (sans excès) sera vraiment salutaire alors que d'autres auront besoin de beaucoup, beaucoup moins sans pour autant tomber malade.

Souhaitant que ce nouvel article vous amène a réfléchir et peut être mieux accepter que nous ne sommes pas tous égaux face à l'alimentation. Il est dangereux de s'en remettre à des personnes prônant une alimentation "globale" sans risquer la perte de santé d'un certain nombre pour qui les résultats seront dramatiques... D'autant plus si cette approche alimentaire est basée sur la restriction voir la diabolisation de certains nutriments essentiels au détriments d'un excès d'autres.