Le cru vegan n'est pas pour tout le monde #6- Pourquoi au départ ça marche et que cela ne dure pas ?!

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On ne peut se le cacher, nombreux sont les personnes à ressentir un regain de santé lorsqu'il change et supprime certains aliments de leur alimentation. Malheureusement, ces bienfaits on souvent tôt fait de se faire la malle. D'où la raison qui explique pourquoi, certaines personnes "revivent" en retirant les produits laitiers et le gluten (par exemple), allant alors beaucoup mieux... et qui, quelques temps plus tard (mois ou années), se sentent à nouveau mal et donc décident de retirer une nouvelle source d'aliments, pour espérer aller mieux à nouveau. Et ainsi de suite... sauf que cette façon d’interpréter le phénomène peut mener à une décadence totale de la santé sur le long terme. Pourquoi ?! Christopher Vasey nous l'explique ci-dessous très bien . Il n'est pas le seul à l'expliquer, Monsieur Masson (entre autre) le répète souvent dans ses livres, cependant je vous retranscris Vasey car je pense que sa façon d'aborder les choses est plus "simple" et compréhensive par tous.

Pourquoi une diète restrictive apporte "sur le moment" un mieux être et peut devenir dangereuse adoptée sur le long terme?!

"Des fausses conclusions ou interprétations sont parfois tirées à propos de l'effet des restrictions alimentaires. Elles conduisent à des comportements alimentaires erronés qui sont préjudiciables pour la santé.
La plus courante de ces erreurs est de penser que la diète ayant été efficace, c'est nécessairement l'aliment supprimé qui était responsable des troubles et qu'il ne convient pas au corps.
Prenons l'exemple de quelqu'un qui est suralimenté. Il se sent mal et souffre de différents problèmes de santé, à cause des toxines en général qui engorgent ses organes et encombrent son terrain. Cette personne lit un jour un livre recommandant la suppression d'un aliment précis, par exemple les produits laitiers. Supposons que cette personne suive cette diète et se sente mieux, voire guérisse de ses maux. Sa joie d’avoir retrouvé sa vitalité et sa santé, lui fait faussement conclure que, grâce à la suppression précise qu'elle a effectuée, elle sait maintenant qu'elle ne supporte pas les produits laitiers, que ceux-ci ne lui conviennent pas et, par conséquent, qu'elle ne doit plus en manger.
Cette conclusion n'est cependant pas objective. Elle conduit cette personne à priver dorénavant son corps d'un aliment dont celui-ci a grand besoin, ce qui l’amènera à se carencer. Les effets bénéfiques des diètes ne résultent, en effet, pas de la valeur intrinsèque de l'aliment supprimé, mais de la restriction en soi. Que la restriction porte sur les produits laitiers, la viande, les céréales, les graisses ou n'importe quel autre aliment est secondaire. C’est le fait de recevoir un apport alimentaire inférieur à ce dont il a l'habitude qui oblige le corps à déclencher l'autolyse, quelle que soit la restriction. La personne qui a suivi une diète aurait pu avoir d'aussi bons résultats si elle avait supprimé les graisses, les céréales ou n'importe quel autre aliment. Les effets bénéfiques de la cure ne proviennent pas de ce qu'elle est allergique aux produits laitiers, mais du fait que manger en moins en général, déclenche l'autolyse.

Une autre erreur d’interprétation peut survenir après une diète. Au cours de celle-ci, le tube digestif reçoit des quantités biens moindres d'aliments et il s'habitue à travailler un volume réduit de nourriture. Lorsque la diète arrive à son terme et que les apports sont nouveau augmentés, il arrive, qu'au départ, les organes digestifs ne soient pas en mesure d'y faire face. En effet, au temps de désadaptation qui s'est installé au cours de la diète, il faut maintenant opposer un temps de réadaptation. Celle ci permet au tube digestif de se réhabituer à digérer davantage d'aliments à la fois, ou certains aliments en particulier qui avaient été supprimés complétement. Si ce temps de réadaptation n'est pas respecté, les problèmes digestifs qui surviendront peuvent conduire certaines personnes à de fausses conclusions. Par exemple, qu'elles ne peuvent plus digérer un volume d'aliments aussi grand qu'auparavant, que leur manière de s'alimenter doit rester au bas volume d'aliments consommés pendant la diète. Une telle personne mange ainsi trop peu, non parce qu'elle est intrinsèquement incapable de manger plus, mais parce qu'elle ne se donne pas le temps de se réhabituer à le faire. Mangeant insuffisamment, elle est en manque et passe ainsi des maladies de surcharges à celles de carences." Extrait du livre Manuel de diététique, de nutrition et d'alimentation saine - Christopher Vasey.

"Ceci dit, étant thérapeutiques, les régimes dont nous venons de parler sont des modes d’alimentation déséquilibrés, puisqu’ils avaient pour but de compenser un déséquilibre déjà existant. Ils ne font donc pas partie d’une hygiène normale de vie, autrement dit, ils ne constituent pas une mode d’alimentation normal à long terme. Passer d’un régime à l’autre tout au long de sa vie est donc une erreur. Les régimes diététiques et nutritionnels sont des aides passagères. Le reste du temps nous devrions nous efforcer d’avoir une alimentation aussi saine et adaptée à nos besoins que possible, en d’autres termes une alimentation équilibrée. " Voir l'article entier sur le site de Monsieur Vasey*